top of page

HISTORIQUE DE NOTRE REGIMENT


L'histoire de la Brigade de Savoie commence en 1624 (1602 selon certains) avec la création du Régiment Fleury fort de 1500 fantassins français et savoyards, sous le commandement du Marquis Trivier de Fleury (le régiment faisait partit des trois régiments étrangers au service du duc Charles-Emmanuel  I(1562-1630)).

 

En 1630, le régiment est augmenté de 2 compagnies nouvellement levées et deviendra la propriété du colonel François de Mesmes, seigneur de Marolles. Il sera rebaptisé en Régiment français de Son Altesse Royale car précisément à cet instant le duc Victor-Amédée I hérite du titre d'"Altesse Royale". Dans le régiment combattent aussi beaucoup d'officiers savoyards parmi lesquels le Lieutenant-colonel Pierre Millet de Challes.

 

Au mois de juillet 1659, le seigneur de Marolles change le commandement, forme le régiment aux Gardes. Le régiment est appelé Régiment de Son Altesse Royale et pourra être aussi appelé Régiment de Challes.

 

En 1664, le régiment de Challes composé exclusivement de Savoyards et de Valdotains est transformé à compter du 22 juin en Régiment de Savoie, composé d'abord de 700 puis 1200 hommes répartis en 20 puis 21 compagnies après le retour de celle parti au siège de Candia en 1670.

 

 

Des changements quasi permanents dans son organisation, « le régiment de Savoie » conservera toujours ses caractéristiques propres : la cravate rouge portée par l’infanterie et les officiers et la langue, le Français.

 

La glorieuse histoire de ce régiment commence le 24 juillet 1704 lorsqu'il est fait prisonnier après le siège et la reddition de Vercelli et envoyé en France. Dans les chroniques de l'époque peut lire ses paroles du duc Victor-Amédée II : "Les commandants ont manqué d'entrain pour contenir les remparts de Vercelli face à l'ennemi, mais les troupes n'ont pas manqué de vaillance en baignant dans leur sang. Ils ont honneur à leurs officiers et frères d'armes du "Régiment de Savoie", à eux vont tous les honneurs."

 

De 1704 à 1705, les soldats du régiment emprisonnés en France s'évadèrent à la va-vite et avec des Savoyards d'une nouvelle levée, le régiment se reforma.

        

 

Siège de Turin ( du 14 mai au 7 septembre 1706)

En 1706, le "Régiment de Savoie" et ses 576 hommes, commandés par le Chevalier Claude de Corbeau de Vaulserre fait partie des 13 régiments de la garnison piémontaise, logés au couvent des "Minori conventuali" près de l'Eglise Saint-François d'Assise. Durant le mémorable siège français sur Turin, il fit preuve d'une très grande valeur, surtout lors de la défense de l'opéra dans la nuit du 12 au 13 juillet, dans le défense d'un gué et dans la défense d'un poste de garde violemment attaquées par les grenadiers français dans la nuit du 26 au 27 août. Le régiment eut à subir durant le siège la perte de 10 officiers et de 52 soldats.

 

En 1713, le régiment est envoyé en Sicile acquise par le Duché de Savoie avec le traité d'Utrecht. Il restera sur cette île jusqu'en 1718, année à laquelle il se distingua au siège de Syracuse.

Anchor 12

En décembre 1798, le roi Charles-Emmanuel IV contraint par le France victorieuse de se retirer sur l'île lors de la 1ere Campagne d'Italie de Bonaparte, respecte le traité et dégage ses troupes de leur serment de fidélité et les invite à se considérer comme partie intégrante des troupes françaises. Le régiment consitue ainsi la 1ere Demi-brigade de ligne piémontaise. Cependant, un petit nombre de soldats rejoingnent leur roi en Sardaigne et forme le régiment des Chasseurs de Savoie.

Après la victoire des Austro-Russes sur les Français (notamment à la bataille de Trebbia), le Piémont est reconquis. Le maréchal autrichien Melas ordonne la reformation des premiers bataillons des quatres plus vieux régiments piémontais; ainsi le "Régiment de Savoie" participe à la brève campagne d'Italie de 1800.

 

Après la victoire française à Marengo, le 14 juin 1800, les troupes piémontaises furent définitivement intégrées dans l'armée française. Le "Régiment de Savoie" fut appellé à constituer avec ses propres couleurs un bataillon du 111e régiment d'Infanterie de Ligne qui correspondera pour toute la période napoléonnienne à la composante piémontaise du corps du Maréchal Davout. Le régiment se couvrira de gloire (notamment à Austerlitz, à Awestaed, à Ostrolenka, à Ekmül, à Wagram, à Astrowno, à Borodino où il donna les premiers assauts à la formidable redoute russe de Seminowsky) sous les ordres de Davout et Napoléon lui remettra personnellement son enseigne.

Louis Nicolas DAVOUT

En juillet 1814, Victor Emmanuel Ier reprend possession de ses états et le régiment est reconstitué avec son nom d'origine "Régiment de Savoie", il prend part à la brève campagne de 1815 contre les Français.

 

En novembre 1815, l'antique nom "Régiment de Savoie" est remplacé par "Brigade de Savoie".

La Brigade de Savoie est composée d'un bataillon de grenadiers, de deux bataillons de fusilliers (fantassins), d'un bataillon de chasseurs se subdivisant ainsi :

    -1er régiment : 1ere et 2eme compagnies de grenadiers, 1er bataillon de fantassins, 1ere et 2eme compagnies de chasseurs;

    -2eme régiment : 3eme et 4eme compagnies de grenadiers, 2e bataillon de fantassins, 3eme et 4eme compagnies de chasseurs.

Les régiments sont donc de taille égale dans la continuité du "Régiment de Savoie".

 

Les différentes unités des régiments d'infanterie de ligne piémontais recevront des numéros progressifs allant de 1 à 18 ; ceux de la Brigade de Savoie conserveront leur ancienne appellation : le 1er et 2e régiments d'infanterie "Savoia". Il se distingueront admirablement durant les guerres d'indépendance italienne de 1848-1849 et de 1859 ainsi que durant la guerre de Crimée de 1854-1855.

   

Siège de Sébastopol -Guerre de Crimée (1854-1855)

En juin 1860, la Savoie est cédée à la France. Le Gouvernement impérial français exprime le désir que la totalité de la "Brigade de Savoie" se mette au service de la France, sans aucun changement d'organisation. Dans deux courriers des 5 et 26 mai, le comte de Cavour explique au Baron de Talleyrand, ses raisons d'oppositions au projet : "La brigade n'appartient pas à une province mais au royaume, tandis que les militaires qui la composent doivent suivre le sort de leur province. La "Brigata Savoia" devient "Brigata del Ré" et en 1861 la "Brigata Ré". Les soldats désirant servir dans l'armée impériale, formèrent le 103e régiment d'Infanterie de Ligne.

 

 

 

Texte écrit par JB, MB, DI

D'après Diverses sources et documentations d'époque

 

Shako et képi d'infanterie de ligne (1843-1860)

Anchor 13

Première période (de février 1843 à aoùt 1848) :

 

Le shako introduit en décembre 1842 a été confirmé, y compris tous ses accessoires en métal et le pompom, en février 1843 (circulaire n°131), et restera le même jusqu'au 29 avril 1846 (circulaire n°241) lorsque les insignes ont été changé pour toutes les unités, mais pas la coiffure de base qui est restée "telle qu'elle a été déterminée par le Souverain dans la disposition du 21 février 1843."

A cet égard, il convient de souligne que les quatres exemples qui existent encore aujourd'hui n'ont pas les dimensions du modèle 1842. En fait, tous font 17.5 cm de hauteur à l'arrière et de 14.5 à l'avant, alors que la réglementation était de 20.5 et de 21cm.

La différence est due à une interprétation erronée de la structure faites par les fournisseurs chargés de fournir le shako à l'armée.

En 1848, par l'arrêté royal du 14 juin, l'ancienne cocarde bleue qui ornait le shako a été remplacé par une tricolore.

 

 

Deuxième période (de août 1848 à novembre 1850)

 

Le shako 1842/46 a été remplacé par un plus léger appelé "coiffe képi" . Le corps était couvert de tissu pourpre et muni d'une jugulaire de cuir cousu à l'intérieur .

Une cocarde tricolore a été fixé au képi, solidement lié par un ruban de fil blanc avec un bouton d'étain, décoré d'une croix, à la base.

Le numéro du régiment a été découpé en fer poli.

 

En tenue de campagne ou en cas de mauvais temps le képi a été protégé par une toile cirée noire , qui laisse le pompon à découvert, et sur lequel a été peint en blanc avec une peinture à l'huile de l'unité ou le numéro de l'insigne.La conception de la nouvelle coiffure a été approuvé le 21 Septembre 1848 (circulaire n ° 6895) et transmis au ministère de la guerre , où un modèle sera construit pour être envoyé au magasin royal à la disposition des fournisseurs .

 

 

Le ministère a ajouté deux variantes (circulaire n ° 7306 du 30 Septembre):

- Le fil ruban a été remplacée par une ganse en fil blanc tressé en métal

- La Brigade de Savoie a été autorisé le couvrir en tissu écarlate (rouge omme pour les nouveaux képis, 30000 exemples ont été commandé en Novembre de 1848, mais moins de la moitié serait effectivement livrée à temps.

 

Cela a forcé le ministère et les unités a réutiliser le vieux modèle 1842 de shakos et de les modifier avec le feutre noir supprimé et remplacé par du tissu cramoisi de différentes teintes. . Dans certains cas, les organes de cuir ont été peints avec de l'huile ce qui a produit une décoloration des couleurs.

Dans d'autres cas , il y avait pas d'autre recours que d'utiliser l'ancien modèle :

 - les classes de réserve ont été autorisées à prendre le béret de fatigue .

 - les quelques unités à recevoir le nouveau ont été la 23 e d'infanterie en Janvier de 1849, et la 12 e d'infanterie en Juillet. 1849.

 

Cette certitude est bien documentée dans une peinture à l'Heeresgeschichtliches Museum de Vienne, intitulé «Les prisonniers de Sardaigne après la bataille de Novara, 1849."L'examen montre les détails suivants:

-Beaucoup d'hommes ont encore le modèle 1842-shako avec les anciennes insignes.

-Le modèle 1848-képi a été entièrement distribué, et l'usage du vieux borreto (béret de fatigue) a été confirmé.

 

En ce qui concerne ces borretos la fabrication du nouveau modèle 1849 , publié en Décembre est identique au modèle 1833 la seule différence étant une bande de tissu cramoisi.

 

 

Les prisonniers de Sardaigne après la bataillle de Novare, 1849"

En 1850, des modifications ont été apporté au béret de fatigue : Le nouveau borretto (circulaire n ° 158 du 21 Mai), tout en gardant la couleur de base, le plat et la mentonnière de cuir avec deux petits boutons du régiment, avait un diamètre supérieur de 15,7 centimètres, une hauteur de 7,5, et un arrière de 10,5. . La bande de tissu a été supprimé et remplacé par une liseré de couleur distinctif de brigade . Les insignes en service ont été supprimé et remplacé par un simple numéro du régiment brodé en fil de laine blanc sur bleu foncé en tissu pour les soldats et en argent pour les non-officiers. Seules les unités de la brigata Guardie conservent leurs anciennes insignes métalliques. Le pompon sur le képi, tout en conservant la forme et la taille de son prédécesseur, a été complètement changé en ce qui concerne les couleurs, (Circulaires No. 4308-09 du 12 Juin et n ° 169 du 31 Juillet): (tableau en annexe)

En ce qui concerne le képi, (décret 26 novembre 1850) identifie le nouveau modèle de coiffure de l'armée piémontaise sous le terme de képpy , de forme tronconique. il se composait de : la carcasse en cuir de vache (13.5 cm de hauteur avant et 16.5 cm derrière ) renforcée à l'intérieur par des lamelles métalliques , recouvert d'un manchon de drap bleu foncé , le calot (13.6 de diamètre) en vache verni noir avec pourtour de superposition de 17 mm. Le bourdalou (4.2 cm) , joint à la carcasse par deux coutures visibles, ces deux bouts étaient couturés sur le devant de la coiffure, la visière (largeur de 4.2 cm au milieu) horizontale en cuir verni noir par dessus et vert dessous , la mentonnière en cuir verni noire à l'extérieur une boucle en fer , la cocarde nationale (5.5 cm de diamètre), la ganse (7 cm de long) en tôle fine de métal blanc poli , figurant trois cordonnets perlés et un bouton estampé à la croix de Savoie. Le numéro régimentaire en tôle fine agrafé sur le devant du bandeau, trois passepoil de la couleur de la brigade (rouge pour savoia et pinerolo) un derrière et les deux autres, un de chaque coté, le gousset porte pompon et le pompon de compagnie (5cm de diamètre) voir tableau en annexe

 

 

Troisième période (de Novembre 1850 à Mai 1861).

 

Le modèle 1850 képi est resté inchangé au cours de ces années, sauf que les deux régiments de grenadiers de Sardaigne ont adopté une nouvelle insigne constitué d'une grenade en flammeLa toile cirée pour le képi est resté le même, sauf pour les Grenadiers de Sardaigne , en 1852 ils ont été autorisés de peindre une grenade avec le numéro du régiment

 

Drapeaux

Anchor 14

Drapeau du 1er régiment de la Brigade de Savoie modèle 1838

Présentation du drapeau de la Brigade de Savoie avec lequel nous défilons.

bottom of page